Les fractures des os ou problèmes orthopédiques touchent plusieurs enfants et demandent des soins analgésiques et chirurgicaux. Mais pour les spécialistes, l’intervention des orthopédistes pédiatres reste moins astreignante que la chirurgie orthopédique tant pour les adultes que pour les personnes âgées parce que les os sont encore en phase de croissance.
Différence entre réparation de fracture chez l’adulte et chez l’enfant
L’enfant est un être en croissance, ce qui implique au niveau de son squelette des structures qui permettent cette croissance, et une qualité, une vitalité de l’os différente de celle de l’adulte. Cela dit que toute intervention orthopédique s’avère plus facile à réaliser parce que ses chances de réussite sont plus grandes.
Si pour une personne jeune le but d’une chirurgie consisterait à consolider la fracture et préserver la vitalité de la tête fémorale, chez une personne âgée, le but est de rétablir sa capacité à retrouver son autonomie le plus rapidement possible. Pur ce faire, les chirurgiens orthopédistes privilégient l’intervention tout de suite après le diagnostic.
Techniques pour traiter une fracture de l’extrémité supérieure du fémur
Avant de choisir la technique idéale, le chirurgien orthopédique et son équipe doivent étudier la fracture avec soin en déterminer le type, l’état de la hanche (présence d’arthrose ou non) ; l’état de général (âge, maladie chronique, autonomie physique, état psychique) ; le contexte social (la personne vit-elle à domicile ou en maison de retraite, entourée ou seule, etc.).
Quant au traitement des fractures cervicales, ou fracture du col du fémur, le patient sera devant deux alternatives :
- L’ostéosynthèse qui consiste à associer les deux fragments osseux du fémur fracturé à l’aide de vis ou de plaques. Elle est utilisée dans les fractures peu déplacées chez les personnes âgées. Elle est aussi souvent préférée chez les personnes jeunes, quel que soit le type de fracture.
- La prothèse articulaire
Le médecin orthopédiste recourt à ce type d’intervention dans le but de remplacer un ou plusieurs éléments osseux qui constituent l’articulation de la hanche. Les prothèses se déclinent en plusieurs types : la prothèse totale de hanche, la prothèse cervico-céphalique et la prothèse intermédiaire.
Les fractures de la région trochantérienne
Pour les fractures de la région trochantérienne l’ostéosynthèse (maintien des os entre eux) est la solution privilégiée par les spécialistes. La technique consiste à utiliser différents matériaux comme les vis, les plaques, les clous, etc.
Risque de complication d’une intervention chirurgicale pour adulte
Avec les adultes l’intervention chirurgicale peut avoir des complications, plus particulièrement chez la personne âgée et contribuer ainsi à une hospitalisation et un alitement prolongé à cause de :
- phlébite ;
- infection pulmonaire ou infection urinaire ;
- escarres (plaie de la peau liée à sa compression prolongée) ;
- confusion mentale ;
- perte d’autonomie ;
- aggravation d’une maladie déjà existante (exemple : problème cardiaque, aggravation d’un diabète...).
Parfois la chirurgie des os n’évolue pas favorablement et plusieurs problèmes peuvent alors surgir tels que :
- la pseudarthrose (la non consolidation de la fracture) et qui nécessite une nouvelle intervention chirurgicale.
- la nécrose (destruction) de la tête fémorale qui se traduit par des douleurs de l’aine et une difficulté à marcher de plus en plus importante ;
- l'infection osseuse ou articulaire.
La prothèse peut aussi déclencher des complications comme la luxation, (quand la pièce fémorale sort de la cavité de la pièce cotyloïdienne, peu de temps après l’intervention), quand la pièce fémorale se détache de l’os, ou quand la pièce cotyloïdienne s’use ou se détache.